Publié le : 03 novembre 20237 mins de lecture

En France, le port de cet accessoire est destiné aux personnes ayant perdu un œil. Cela se produit généralement suite à un décollement de la rétine, un traumatisme ou une infection. Environ 150 000 Français portent une prothèse pour œil. Après sa pose, certains patients souffrent d’infections ou de sécrétions. Cependant, ces effets secondaires se produisent dans de rares cas. À noter que leur fabrication est prise en charge à 100 % par la sécurité sociale. Comment ces accessoires sont-ils conçus ?

Qu’est-ce qu’une prothèse pour œil ?

Plus connue sous l’appellation « œil de verre », elle est fabriquée à partir d’une résine biocompatible. Elle est utilisée pour redonner un aspect esthétique suite à l’ablation d’un œil. L’oculariste, comme sur celui sur dencott.com, conçoit ces prothèses sur mesure. Elle possède la même forme qu’une lentille de contact épais qui est directement posée sur l’œil non fonctionnel.

Depuis l’antiquité, disposer d’un seul œil est considéré comme un handicap dans la société. Afin de masquer ce handicap, la médecine a tenté de trouver une solution. C’est ainsi que l’œil de verre a vu le jour. Comme son nom l’indique, la prothèse était en verre jusque dans les années 1970. Cependant, cette matière est connue pour sa fragilité. De plus, elle est lourde à porter et requiert un entretien quotidien.

Grâce aux progrès scientifiques et techniques, le polyméthacrylate de méthyle a été découvert dans les années 1970. Ce matériau, connu sous l’appellation « plexiglas », possède l’avantage d’être résistant et léger. De plus, il est entièrement biocompatible, ce qui réduit largement les risques de rejet.

Quelles sont les étapes de fabrication de cette prothèse ?

La fabrication d’une prothèse pour œil est un travail de précision. Le recouvrement doit être parfait. La forme, volume, surface, finition, taille, aucun détail n’est laissé au hasard. Dans son laboratoire, l’oculariste suit un processus très strict afin que la prothèse demeure saine et fonctionnelle.

Le premier rendez-vous

La première étape consiste en une prise de rendez-vous chez l’oculariste. Si vous décidez de vous présenter spontanément, une première consultation est réalisée. Ensuite, un second rendez-vous est obligatoire.

Au cours de cette étape, l’oculariste détermine l’empreinte de la cavité. Cette information porte sur les éléments suivants :

  • La conjonctive : les culs-de-sac existant entre l’œil et la peau. La profondeur de la conjonctive permet de former les contours de la prothèse.
  • La courbe de l’œil est essentielle pour adapter la prothèse à la surface de l’œil.

C’est durant ce rendez-vous que l’oculariste mesure les dimensions de l’œil à recopier. Ces mesures portent sur la taille de l’iris, la couleur du blanc de l’œil et de l’iris, la densité des vaisseaux sanguins.

Les réglages de forme au second rendez-vous

À partir de l’empreinte prise lors de la première entrevue, l’oculariste propose d’abord une prothèse blanche. Rassurez-vous, il ne s’agit pas encore de la version finale. Cette forme blanche permet d’ajuster la symétrie de l’ouverture de la paupière avec l’œil sain.

Si des détails méritent des ajustements, cela se déroule pendant ce second rendez-vous. Lorsque tous les réglages sont au point, l’oculariste procède au centrage.

La pose

Pour ce troisième rendez-vous, l’oculariste pose la prothèse sur l’œil. Profitez de ce moment pour vérifier si le confort et l’esthétique répondent à vos attentes. À noter que s’habituer à cette nouvelle prothèse demande du temps, car la cavité s’adapte progressivement.

De son côté, la prothèse prend place. Résultat : cette prothèse risque de ne plus répondre à vos attentes en termes d’esthétique. Elle changera au fil du temps. C’est pourquoi elle est considérée comme « provisoire ».

Le patient convient d’un quatrième rendez-vous chez l’oculariste pour fabriquer la prothèse définitive. Trois mois en moyenne séparent la pose de la prothèse provisoire et le quatrième rendez-mois.

Le renouvèlement

Il est fortement déconseillé de manipuler une prothèse pour œil soi-même. Lorsque vous effectuez des travaux à risque comme la soudure, le bricolage ou le jardinage, il faut toujours utiliser des outils de protection.

Par ailleurs, les porteurs de l’œil de verre doivent réaliser un nettoyage au moins tous les 12 mois. Profitez de ce rendez-vous pour effectuer un suivi ophtalmologique. À l’occasion, l’oculariste contrôle également l’état de la cavité.

La prothèse peut se détériorer avec le temps. Votre œil peut aussi subir des modifications anatomiques. Dans ce cas, un renouvèlement est nécessaire. Vous pouvez le réaliser au bout de 6 ans.

Comment prendre soin de sa prothèse ?

Le retrait d’une prothèse oculaire doit être réalisé avec des mains propres afin d’éviter les infections. À l’époque de l’œil de verre, leurs porteurs ont l’habitude de les mettre dans un verre d’eau. Cette habitude n’est plus recommandée actuellement. Placez votre prothèse dans une lingette propre et sèche.

Le retrait fréquent de la prothèse peut provoquer une irritation de l’œil, car la cavité peut se rétracter au fil du temps. Par ailleurs, ne laissez pas votre œil sans prothèse pendant un temps prolongé.

L’oculariste déconseille aux porteurs de prothèse de pratiquer des sports de combat. Des disciplines comme la boxe augmentent les risques de prendre des coups dans l’œil. Vous devez également prendre vos précautions pour pratiquer la natation. Entre autres, il est préférable de porter des lunettes aquatiques pour optimiser la protection de votre œil.

Enfin, n’oubliez pas d’effectuer un polissage de votre œil au moins deux fois par an. Cet entretien préserve des dépôts de protéines sur la prothèse.